L’Irak mise sur ses marais et l’écotourisme pour redorer son image

La moitié du territoire de l’Irak est recouvert de désert. Pourtant, dans la région anciennement baptisée Mésopotamie, d’importants marais sont réapparus malgré la tentative d’assèchement de Saddam Hussein. Aujourd’hui, cette région mise sur l’écotourisme pour rappeler au monde que l’Irak n’est pas que le pays d’une guerre sanglante et du terrorisme.

L’histoire mouvementée de ces marais

Les marais d’Irak ont une histoire mouvementée et vieille de plus de 6 000 ans. Dans les années 90, Saddam Hussein avait voulu les assécher pour déloger les insurgés qui s’y cachaient au milieu des roseaux. Néanmoins, presque 30 ans après, cette région est plus humide que jamais et des locaux ont pris en main sa préservation pour attirer les touristes.

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Depuis toujours, l’écosystème local repose principalement sur les roseaux et la faune qui les peuplent. Les roseaux assurent une partie du cycle de l’eau, la solidité du sol et sa vie si particulière. Enfin, le roseau est utilisé pour la construction des maisons flottantes et des barques traditionnelles issues d’une technique vieille de 6 000 ans. Elles ne sont pas aussi solides et confortables que les maisons flottantes d’Aquashell en France qui attirent les touristes du monde entier, mais elles sont l’une des attractions principales de la région.

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Une région qui souhaite développer le tourisme

En Irak, l’État n’a pas les moyens de financer des infrastructures touristiques. Toutes les finances ont été siphonnées par la guerre et la lutte contre le terrorisme. Résultat, aucune infrastructure touristique n’est disponible aux environs de ces marais. Pour les locaux, c’est un frein au développement, mais aussi une invitation à un tourisme plus responsable.

 

Ces marais sont considérés comme l’un des berceaux de l’humanité pour l’environnement accueillant qu’ils offrent. Il est donc hors de question de laisser le tourisme de masse s’en emparer et les détruire. Le manque d’infrastructures est alors une bonne occasion de miser sur un développement tourné davantage vers l’écotourisme.

Un écosystème complexe et précieux

Ces marais, véritable oasis au milieu du désert, abritent une faune et une flore variées et nombreuses. L’équilibre est fragile et de nombreuses espèces dépendent de son maintien. Malheureusement, l’avenir de ces marais est menacé par un ennemi extérieur et bien lointain. Effectivement, les deux fleuves qui les alimentent, le Tigre et l’Euphrate, ne font que passer en Irak.

 

Ces deux fleuves majeurs dans la région prennent leurs sources en Turquie et leurs affluents viennent de Syrie et d’Afghanistan. Or, ces deux fleuves massifs attirent les constructeurs de barrages hydro-électriques. À chaque construction, le niveau des marais baisse et l’écosystème en souffre. Les Irakiens ont beau s’investir dans la préservation et la mise en avant de cette région, il n’est pas certain qu’elle survive aux prochaines décennies.

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